Lucas Felton ¤ Ptit Nouveau ¤
Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 06/02/2007
| Sujet: Un Soldat Détruit (Fic non terminée ^^) Mar 6 Fév - 22:50 | |
| Au soldat Friedrisch Kasper, D’après l’ordre d’Adolphe Hitler, tout homme capable d’aller au combat est appelé à se diriger vers München, afin de se trouver une garnison et un capitaine. Chacun devra amener l’équipement et si un cheval est à trouver, l’amener aussi. L’armement sera fourni une fois au camp. Si le soldat n’apparaît pas, une garnison viendra le chercher et brûlera sa demeure et ses biens, ainsi que le jettera en prison. Cordialement, Le Ministère Allemand.
Je ne comprenais pas la lettre. Il allait y avoir une guerre ? Je ne savais pas. En tout cas, je me précipitais chez Pierre, mon voisin. J’avais beau avoir 19 ans, je voulais savoir ce qu’il en pensait. Il était Français, moi Allemand, mais pourtant on était bons amis. Depuis qu’on se connaît on a été amis. Je me précipitais chez lui, et lui montrait la lettre. Il eut d’abord du mal à la déchiffrer, vu qu’elle était en allemand, mais une fois qu’il l’eut lue, il me regarda gravement, puis il m’adressa la parole : - Oh la vache. Tu as reçu la même convocation que moi, sauf que moi, c’est à Paris que je dois aller et pas à München.. En tout cas, ça sent la guerre tout ça. - Mais Pierre, toi ta lettre elle parle de brûler et autre chose ? demandai-je inquiet. - Non, nous on nous mets en prison, c’est tout.. Toi par contre je te conseille d’y aller, j’aimerai pas qu’il prennent les cadeaux pour Raffaela, pour lesquels tu as dû travailler dans une mine de charbon pour payer. J’aurai voulu que tu restes ici, à la campagne, tranquillement, en attendant, mais les menaces proférées sur cette lettre me semblent trop sérieuses, et je te conseillerais d’y aller. Même si c’est la dernière chose que je te demanderai. - Pierre, et toi, qu’est ce que tu vas faire ? questionnai-je en l’accompagnant dans sa maison, tout en ébouriffant mes cheveux blonds, et me mettant à tortiller la tresse que j’avais à la nuque. - Je dois aller à Paris prendre les armes aussi. Par contre, je connais déjà ma garnison, c’est la 73B. J’espère que tu ne seras pas mis face à nous.. - Je crains la même chose..
Il me frappa le dos en souriant. Il avait été comme un frère pour moi, après que la première guerre mondiale soit passée et que ma mère eut été prise comme putain par l’armée et mon père tué sur le front, c’était lui qui m’avait recueillit. Il n’avait que 5 ans à l’époque, et moi 2 ou trois. Il avait pourtant des parents lui à l’époque qui eux aussi m’avaient pris. Par contre, moi, à mes 15 ans, ils ne voulaient plus de moi, et m’avaient renvoyés dans ma toute première maison vivre seul. J’avais dû prendre du travail comme livreur de lait et parfois comme conducteur de charrettes. Je haïssais ses boulots, mais je devais les faire pour vivre. Puis j’ai rencontré l’amour de ma vie, Raffaela, une jeune fille comme moi, qui avait perdu mère dans une épidémie et père à la guerre.
Pierre me raccompagna chez moi, et j’allais directement dans le champ à côté de ma maison. Il était très fertile, et les grains de blés qui y poussaient, je les recueillais afin d’en faire de la farine et faire du pain. Je n’avais pas tellement d’argent, et je devais me débrouiller. Avec les plus de blé, je faisais du son pour mon seul et unique cheval. C’était celui de mon père. Un Holstein, je crois. Il était grand et bai, avait une balzane bordée au postérieur droit et une liste sur le chanfrein ainsi qu’une étoile entre les deux salières. Ma maison, elle, était au bord de la ruine. Je n’avais pas les moyens de la réparer, alors je devais me contenter de la voir tomber peu à peu en ruine. IL y avait des toiles d’araignées un peu partout, dans chaque coin, et il était commun maintenant de croiser une ou deux souris dans la cuisine, grignotant dans les rares légumes que je pouvais me procurer. Je n’avais pas de chat, ni de chien. Je me souviens avoir eu des poules à une époque, mais les renards me les ont toutes fauchées. Les œufs, je m’en passait maintenant. Aussi, avais-je déjà passé une heure sur la place du marché à me prendre des légumes sur la tête, parce que j’avais volé trois carottes, sept œufs et deux tomates. Je n’allais presque plus en ville, parce que les habitants me traitaient de voleur ou de malade mental à cause de ma tresse. J’étais un beau garçon, même si c’est considéré comme de la vantardise, mais il y avais des jeunes filles qui me sautaient dessus. Il y avait même une putain qui m’avait offert une nuit gratuite pour me libérer de mes douleurs par le biais de quelques orgasmes placés dans une chambre d’hôtel. Je n’avais pas eu droit à une éducation dans une école, et donc je ne savais rien de la première guerre mondiale ou d’autres choses comme le nazisme ou la géographie.
Je me suis levé, et je suis allé me promener dans un pré non loin de là, bordé par un chemin lui même bordé par des tulipes et des marguerites. J’en cueillais quelques unes afin d’en faire un bouquet, et je prenais la direction de la ville. C’était là bas que Raffaela habitait, et je voulais lui parler de la lettre. Je me mettais à chantonner une petite chanson, joyeuse et printanière. Puis je me rappelais des cadeaux que j’avais chez moi, et je faisais demi-tour. Le soleil haut dans le ciel, complètement bleu, sans aucune trace de nuages, fit rapidement faner les fleurs que j’avais cueillies. Je les jetais dans un fossé et je fourrais mes mains dans mes poches. Ma tresse rebondissait sur mon dos au rythme de mes pas, et de ma chanson. J’arrivai chez moi, et je rentrais par la porte. En la poussant je vis quelques morceaux de bois tomber à terre. Je jurais une ou deux fois, et donnais un coup de pied dans la porte, ce qui eu pour effet de l’achever. Elle tomba complètement l’une de l’autre, et des termites me firent sauter et me gratter sur les jambes.
Peu après, après m’être débarrassé de ses termites gênantes, je prenais les chocolats en forme de cœur que j’avais achetés ainsi que le collier en argent avec une image de moi et de Raffaela. Je le mettais dans la poche, et les chocolats sous le bras, puis je reprenais le chemin de la ville, tout en donnant une caresse au cheval. Recommençant à siffloter, je rajustais le bandeau que je plaçais autour de ma tête, et qui passait sous ma frange, pour la faire remonter, pour ne pas qu’elle me tombe sur les yeux.
Prenant le pas sur le chemin de gravier, je voyais peu à peu, se profiler au loin les quelques maisons du village. Le centre de la place s’offrait à moi, et accélérant le pas, je me précipitais vers cette ville que je connaissais depuis plus de 18 ans. Une ville frontalière, et il n’étais pas étrange d’y croiser des français, venus par là, pour parler à cause d’une épidémie ou d’une autre chose. Les maisons étaient bâties avec le style alsacien, et à leur toit, un nid de cigogne.
Tranquillement, j’arrivais en ville. Dès le moment où je pénétrais dans cette ville, leurs habitants se turent. Raffaela, qui m’attendait à côté d’un puit en pierre se précipita vers moi, le sourire aux lèvres, et me saisissant la nuque, me tirant vers elle, elle posa ses lèvres sur les miennes. Ma chevelure blonde se mêla à la sienne, une belle chevelure brune retenue par l’arrière par un nœud rose, qui volait au vent. Le monde s’immobilisa le temps de ce baiser, et lorsqu’elle détacha les lèvres des miennes, je la fixait dans les yeux. Mon bandeau bleu harmonisait mes yeux bleus, et je finissais de rêver lorsqu’elle me dit : « Je t’aime ! »
Je lui répondit par un sourire et lui tendit la boîte de chocolats. Elle observa la boîte, et ravie elle m’embrassa de plus belle pour me remercier. Je relevais les manches afin de la laisser me toucher, amoureusement. Je plongeais ma main droite dans la poche de ma chemise, et je tirais le collier et lui montrais.
« - C’est pour toi. C’est pour te dire au revoir… - Au revoir ? me demanda-t-elle. - Le parlement Allemand à convoqué tous les hommes à München afin de se préparer à la guerre, je suis obligé d’y aller. - Friedrisch ! Non, tu n’as pas le droit de me laisser ! »se mit-elle à me dire doucement en me caressant les joues de ses doigts, alors que je lui passais le collier au cou. Je baissais aussi le regard, attristé.
Je ne sais pas ce qui se passa ensuite, mais elle m’embrassa avec autant de fougue, que je me demandais si elle savait ce qui allait se passer ensuite, comme si elle avait rêvé de ça la nuit qui avait précédé cette journée. Puis elle rompit le contact, mais refusa de me lâcher. Je devais retourner chez moi, chercher mes affaires, mon cheval. Mais elle voulait me garder avec elle. Au bout de quelques instants, je lui fit une promesse :
« - Avant de partir, je viendrais te voir, Raff’. Je te le promets, sur ma vie… »
Je prenais sa main et la serrant dans la mienne, je me rapprochais d’elle en posant mon front contre le sien. Elle regarda mes yeux, plongea sa conscience dedans, et esquissa finalement à ma promesse, l’acceptant. Elle laissa aller mes mains, et lui tournant le dos, me mettant à courir pour rentrer chez moi, je pensais à ce court instant. Non seulement, j’avais promit quelque chose que je n’étais pas certain de pouvoir faire, mais je risquais de ne plus jamais la revoir. Déjà je me sentais déchiré. Au dessus de moi, des corbeaux fuyaient vers le sud, comme pour me prévenir.
Atteignant ma maison, je poussais la porte et me précipitait dans ma chambre, affolé. Saisissant un sac de cuir, je ne pouvais que prendre l’essentiel. Un miroir, une image en noir et blanc de Raffaela, un drap pour dormir, une chemise, un pantalon, des chaussettes, une casquette. Je fourrais tout ça dans mon sac, le refermait à toute vitesse. Je jetait la sangle par dessus mon épaule et je sortais de ma maison, sans prendre soin de la fermer à clé. Elle était en ruine de toute façon. Je poussais la barrière qui séparait la route du pré de mon cheval, et saisissant les rênes et la selle que j’avais toujours sur cette même barrière, j’appelais le Holstein par un sifflement aigu. Je le vis arriver au trot, apparemment ravis de sortir de son pré boueux. Je lui passais rapidement le filet, le mord, puis je lui sanglais la selle. Passant mon pied dans l’étrier droit, je me hissais sur le dos de mon cheval.
« Allez, Tonnerre, montre moi de quoi tu es capable… »
Je lui murmurait ses quelques mots en serrant mes mollets contre ses flancs. C'est une fiction que j'avais commencé il y a quelques mois, mais je l'ai jamais finie.. Et je pense pas que je la finirais XD J'aurais jamais le temps.. Mais bon, comme il y avait cette section, j'me suis dit : Autant la mettre. | |
|
Lucas Felton ¤ Ptit Nouveau ¤
Nombre de messages : 77 Age : 37 Date d'inscription : 06/02/2007
| Sujet: Re: Un Soldat Détruit (Fic non terminée ^^) Mar 6 Fév - 23:15 | |
| Je l'ai écrit quand j'étais un peu dépressif en fait cette histoire >_< J'avais l'idée de continuer le récit jusque dans les tranchée et le faire pleurer sur le regret de sa vie passée, joyeuse et lui faire comprendre que la guerre est pas faite pour lui.. Mais j'ai la flemme de le mettre en forme pour faire une histoire.. Et surtout, je sais pas comment zapper une partie de l'histoire pour l'atteindre directement, cette partie dans les tranchées (Pis surtout que mon prof d'histoire m'a dégoûté avec ses cours sur la deuxième guerre mondiale). Pour les idées, inspire toi de tes cours d'histoie, géo, musique, tout ce que tu veux.. Tu t'étonneras de tout ce que tu peux trouver ^^ | |
|